Bonjour

Jeudi dernier, j'avais un rendez-vous chez un urologue que je ne connaissais pas.
C'est la première fois que j'allais en voir un, et je n'étais pas pressé d'y aller...

Mon généraliste m'avait conseillé d'aller en voir un pour un petit problème, même s'il n'y avait pas d'inquiétude particulière.

Bref, par sécurité.

Après 3 mois (confinement, pas envie, tout ça...), j'ai enfin décroché mon téléphone pour l'appeler, et me voilà donc jeudi dans sa salle d'attente.

On m'appelle dans son cabinet, et je me retrouve face à lui, avec masque, gel hydroalcoolique sur les mains, comme d'habitude maintenant.

Il me demande ce qui m'amène, je lui raconte.
Il me rassure, me dit que ce n'est rien.

Tout va bien.

Puis il me dit qu'il va quand même faire un examen, ce à quoi je m'attendais.

Il me fait passer derrière un paravent où se trouve la couchette, change la protection en papier, me dit "Enlevez votre pantalon, votre slip et vous vous allongez.". Il s'en va.

Bon, je me doutais bien du type d'examen, mais maintenant que je suis là.

Je me retrouve donc sur la couchette, en chaussettes, mais les fesses et la bite à l'air, et en pull.

On se sentirait vulnérable à moins.

Voilà mon bonhomme qui revient et me dit de plier les jambes.

Ça se précise.

Je comprends les femmes qui se sentent mal à l'aise chez le gynéco.

Je plie les jambes, et ce qui devait arriver arriva, je le sens qui m'enfile son doigt, résolument.

Je m'y attendais, mais pas à cet élan.

Bien entendu, je fais celui qui ne remarque rien, genre j'attends le bus.

J'ai une petite habitude de me goder avec certains jouets, et d'en éprouver du plaisir, mais là, ce n'est pas du tout le même genre de situation.
Et puis cela faisait un certain temps que je ne m'étais pas adonné à ce petit plaisir.

Et là, je le sens qui poursuit une visite méticuleuse et qui dure (en tous cas, j'ai eu l'impression d'une certaine durée).

Et surprise, je sens que ça devient agréable, il insiste sur la prostate.

Je ne montre rien, toujours stoïque.

L'avantage de ce genre de jeu, c'est que cela peut donner beaucoup de satisfaction, sans que cela n'ait d'effet visible.

C'est même comme ça que j'ai vérifié que l'on pouvait jouir sans éjaculer, grâce à mes jouets.

Mais bon, j'étais loin d'en être là.

Plaisir certes, mais discret.

Donc, je continuais à avoir l'air de rien, tranquille comme Baptiste.

Et d'un seul coup, je me rends compte que pas du tout, je commence à avoir un début d'érection.

Là, je commence à me sentir gêné.

Et ce coup-ci, c'est lui qui fait le mec qui attends le bus, et qui n'a rien remarqué... n'empêche que ça dure.

A un moment, il finit par retirer son doigt de là, ouf, et s'en va vers le lavabo qui se trouve derrière moi et ôte son gant, sans croiser mon regard.

Il me tend du papier en me disant "Essuyez-vous je vous ai mis du gel", et en évitant de croiser mon regard. C'est là que j'ai compris que malgré son air, il avait remarqué quelque chose.

Bon, je m'essuie et me rhabille.
Je me sens tout de suite plus digne.

On sort de derrière le paravent, et chacun reprend sa place : le médecin derrière son bureau, le patient devant.

On discute, blabla, pas de problème, tout va bien.

L'atmosphère se détend.

A un moment, il se permet même de me dire :

"C'est quand même un examen particulier !"

- "Je confirme."

Il sourit.
Enfin, j'ai l'impression qu'il sourit, parce que sous le masque...

La visite se termine, il se lève, m'ouvre la porte, et se tient là en attendant que je sorte.

Je me lève, m'approche, lui dit merci, et lui tend la main pour lui serrer la sienne (vieux réflexe d'avant covid).

Je m'en rend compte et interrompt mon geste rigoureusement prohibé en ces périodes de libertés.

Il le remarque, rit (ça j'en suis certain malgré le masque), et me prend la main... qu'il tire vers lui.

Et je me retrouve plaqué contre lui.

Il met une main dans mon dos, et je suis paralysé de surprise.

Il abaisse son masque de sa main libre et me regarde.

Je sens sa jambe contre mon ventre, et là, bingo !

En moins d'une seconde, j'ai une érection, et une vraie, bien dure.

Je suis certain qu'il la sent, son regard le dit. Il abaisse mon masque et m'embrasse. Juste un petit baiser, et me dit :

"Je n'ai pas le temps, j'ai un autre rendez-vous", et il me lâche.

Tout ça se déroule à une vitesse folle, je n'ai rien eu le temps de comprendre.

Par contre, je ne sais pas ce qui m'a pris, complètement instinctif, mais j'ai repoussé la porte, je lui ai mis ma langue dans la bouche après lui avoir dit "m'en fout !"

Et vas-y que je lui roule la langue dans la bouche, et que ça n'était pas désagréable.

Le cerveau complètement déconnecté, j'ai compris que ça ne lui déplaisait pas quand j'ai remarqué que sa langue remuait beaucoup aussi, et qu'il avait replacé sa main dans mon dos, voir même un peu plus bas, et qu'il appuyait fermement.

Et nous voilà donc à nous rouler une pelle d'enfer, le truc complètement improbable.

Là, j'ai vraiment repris conscience de la situation et ai voulu vérifier un truc.

Je savais que j'avais une bonne érection, mais lui ?

J'ai donc glissé ma main entre moi et lui, ce qui n'était pas évident, vu qu'il me tenait les fesses, voir un peu plus bas, comme s'il désirait reprendre un examen urologique, une manie professionnelle probablement.

Mais j'ai réussi à mettre ma main sur son sexe, et oui, nous étions à égalité : il bandait, et bien !

C'est la première fois que je faisais un truc pareil, et je ne me sentais pas capable d'une telle chose, mais je me suis senti bien !

Mais bon par contre, le désir ...

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