Après le départ des jumeaux, je n'avais pas toujours le moral.
Ils me manquent, les 2!
Parfois, j'allais dans notre cachette d'amour m'astiquer en pensant à Alex.
A force, je me suis fait surprendre, mais heureusement ce n'est que Pierrot.
Je lui ai expliqué puis il en a profité. Du moment qu'il n'a pas été suivi, je cède. Ça m'a fait du bien mentalement et physiquement.
A l'époque pas de smartphone, internet et les ordinateurs étaient réservés aux entreprises.
Le seul moyen de trouver un numéro de téléphone, c'est les renseignements téléphoniques ou l'annuaire.
J'ai bien essayé de trouver le numéro des jumeaux, mais je ne trouve pas.
Il est vrai que je me limite à la ville de Clermont Ferrand.
En fait, ils étaient du côté, pas dans la ville même.
Je fais une croix dessus, c'est la vie.
Johnny Hallyday sort une chanson : Elle m'oublie.
Ça colle à mon histoire.
Le mois de juin, juste après mon anniversaire, ma mère me dit que j'ai reçu un courrier. Sûrement le bulletin de notes. Je m'en fou, je sais que je passe au lycée.
Le soir, je tombe sur l'enveloppe. Le timbre n'est pas le même que celui qu'utilise le collège.
Je regarde, Puy-du-dome. 63 .
La date d'envoi est juste le jour de mon anniversaire.
Je retourne l'enveloppe, je vois Alex et Lucas...... avec leur adresse.
Je déchire l'enveloppe, et après quelques banalités, ils me disent que leurs parents sont d'accord pour que je vienne passer quelques jours avec eux.
Je pousse un cri de joie et je donne la lettre à mes parents.
Les yeux humides, je les supplie d'accepter.
Le fait que je ne redouble pas le collège plaide en ma faveur.
On organise tout avec les parents d'Alex et Lucas par courrier express.
Début juillet, fin d'aprem j'arrive à la gare de Clermont Ferrand, après un changement à Lyon. Ça a pris presque la journée.
La joie de nous retrouver n'est pas simulée.
Ma valise dans la malle, je monte entre les jumeaux. Sur le chemin, on se fait quelques bises fraternelles, leur bras autour de mes épaules à tour de rôle.
Leur appartement est encore plus petit que celui de Toulouse.
La chambre des parents est placée entre celles des garçons.
La maman vide ma valise dans des étagères du cagibi. En fait ils habitent à Cournon, une cité construite par Michelin pour son personnel. Et en plus ils étaient sur liste rouge. J'aurais pu chercher pendant des siècles.
Au moment de se coucher, les parents nous autorisent à veiller tard à condition de ne pas faire trop de bruit. Les murs ne sont pas épais.
J'ai le choix de dormir soit sur le convertible, soit avec un des jumeaux, mais qu'on ne serait pas à l'aise.
Une fois seuls on se raconte les mois passés. Je ne parle pas de Pierrot. Je leur dis qu'ils m'ont vraiment manqués, LES 2.
- oh! Alex un peu plus !
- toi aussi, je te jure.
Et je lui fais la bise. Il me la rend.
Viens le moment de dormir.
- moi, je dors pas avec vous ! J'ai pas envie d'avoir mal au cul.
Je me tourne vers Alex, qui hésite un peu.
- c'est mieux dans ma chambre.
C'est vrai que si les parents se lèvent plus tôt que nous, soit on les empêche d'être à l'aise, soit ils risquent de nous réveiller.
Je me demande si je vais pouvoir refaire mes cochonneries avec Alex.
A peine la porte de la chambre fermée, il sort de sa poche un petit sachet. Je devine que c'est une capote. Il l'a pose sur la table de chevet et se déshabille complètement, même le caleçon.
Ça s'annonce bien.
- tes parents?
- on fait pas de bruit!
Il me manquait tellement, en plus j'y pensais depuis que j'ai su que j'allais le revoir, je n'ai pas tenu longtemps.
Il n'a pas éjaculé mais il était content.
J'étais trop fatigué du voyage pour recommencer.
On s'endort vite.
Le matin, assez tôt, j'entends Lucas et sa mère discuter. Pas une engueulade, mais ça avait l'air sérieux.
Je secoue Alex qui finit par ouvrir les yeux.
- ils se disputent?
Il tend l'oreille, on comprend pas tout.
- mais non!
On s'habille, lui juste le caleçon, moi, la chemise en plus pour cacher le dessous de la taille.
On va à la cuisine.
- bien dormi les enfants?
Avec un sourire maternel.
Ok, pas de dispute.
- vous avez été sages, cette nuit! C'est bien!
Si vous saviez, madame.
- vous n'avez rien à me dire ?
- maman, laisse-nous tranquilles.
Je vois Lucas qui s'est légèrement reculé et hocher la tête en me fesant un clin d'œil.
- si tu ne veux pas parler, laisse Thierry le faire.
Je me sens mal à l'aise. J'ai évité de faire de bruit, et dormir dans le même lit qu'un copain, ça prouve rien. Surtout qu'on ne sait pas vu depuis longtemps.
Elle pose sa main doucement sur la mienne.
- c'est difficile de cacher un secret important à une mère.
Je rougis. Qu'est-ce qu'elle veut dire.
Lucas me tend la perche.
- ils savent qu'Alex est ga ...

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