Ça fait plusieurs années que je connais monsieur Georges. Avec ma mère et ma sœur, nous habitons l’appartement au dessus du sien. Retraité de l’éducation nationale, il avait été le professeur d’histoire de ma grande sœur quand elle était collégienne. Aujourd’hui en retraite, vivant seul car jamais marié, il s’était noué d’amitié avec ma mère divorcée et avait régulièrement et gracieusement donné des cours privés à ma sœur.
Pour ma part, plutôt doué en histoire, je n’ai jamais eu besoin qu’il me donne des cours. Par contre nous partagions les mêmes goûts pour les jeux de société et les jeux de carte. Avec l’autorisation de ma mère, qui préférait que je passe du temps avec monsieur Georges plutôt que d’aller traîner dans la rue, j’allais régulièrement passer mon temps libre chez notre voisin pour des parties de jeux ou de cartes qui se terminaient toujours par des sucreries en récompense du gagnant. En fait, même si je perdais, je revenais toujours chez moi avec un bonbon dans la poche ou dans la bouche.
Les grandes vacances venaient de démarrer et les grandes chaleurs de l’été se faisaient sentir. C’est ce jour là que nous avons croisé monsieur Georges qui ramenait chez lui un énorme ventilateur. Il proposa à ma mère que je vienne passer l’après-midi chez lui pour faire quelques parties de jeux et profiter de la fraîcheur de son nouvel équipement.
C’est ainsi que vers 14h je descendis chez mon voisin. Comme il faisait très chaud, j’étais vêtu d’un short et d’un t-shirt légers.
Quand il m’ouvrit avec un grand sourire, je me rends compte que lui aussi est habillé léger, bermuda et marcel.
Viens voir comme ça fait du bien ce ventilateur. Je l’ai mis devant le canapé. Assied toi devant.
En effet cet air procurait une douce sensation de fraîcheur.
A quoi on joue aujourd’hui je lui demande.
Je remarquai qu’il avail l’œil plus pétillant que d’habitude et qu’il avait tendance à me dévisager des pieds à la tête.
Je sais que tu adores les sucreries. Alors je te propose un petit jeu pour tester si tu sauras les reconnaître sans les regarder.
J’étais intrigué et je lui demandais en quoi consistait ce jeu.
C’est très simple, j’ai un sac de sucettes avec plein de parfums différents. Je vais te bander les yeux et tu devras deviner le parfum de trois sucettes différentes. Si tu y arrives sans te tromper, tu les auras gagnées.
Chouette comme jeu. On commence ?
Avec un foulard, il me banda les yeux de sorte que je ne voyais absolument plus rien.
Garde les mains dans le dos et laisse moi faire.
Je ne faisais que deviner, aux bruits que j’entendais, qu’il était en train d’ouvrir un emballage plastique.
Il me demande alors s’ouvrir la bouche et il me fit goûter la première sucette.
Passe d’abord ta langue dehors pour essayer de deviner. Ne bouge pas la tête, laisse moi faire.
Je trouve pas. Citron peut-être ?
Tu es sûr ? Attends, Je te la mets dans la bouche pour que tu la suces.
Essayant de m’appliquer du mieux possible, monsieur Georges faisait entrer et sortir la sucette de ma bouche.
Au bout de quelques minutes il me dit qu’il allait me faire goûter la deuxième.
Il me dit de tirer la langue et comme pour la première, il s’appliquait à me faire lécher puis sucer la friandise.
Il me la retire de la bouche et me demande si j’avais deviné le parfum.
Je ne suis pas sûr mais on dirait fraise.
Laquelle préfères-tu ?
La première. J’aim ...

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